S’il ne reste à Fonsorbes que peu de vestiges des siècles passés, la ville n’en a pas moins une histoire riche en évènements divers.
Origine du nom
Il semblerait que le nom vienne du latin « fons » qui signifie fontaine et du latin « orbes » qui signifie cercle : ce serait le lieu où des sources étaient disposées en cercle. Pour certains ces sources sont apparues et donc le terme serait « sorbeo » qui signifie sortir et non « orbes ».
Pour d’autres le nom serait issu de l’anthroponyme Orbessan, une famille noble qui a tenu Fonsorbes au XIe siècle. L’étymologie impliquant le sorbier est plus improbable : l’arbre était appelé plus communément cormier au XIIIe siècle.
Blason de la ville
Le blason de la ville portant un sorbier est crée au XVIIe siècle, il n’indique donc pas l’origine du nom. Mais, il fait entrer le sorbier dans les armoiries par consonance, comme cela arrivait souvent.
Créée au XVIIe siècle, le blason porte l’expression : « Porte d’or au cormier de sinople », c’est-à-dire un fond jaune ou or sur lequel passe un rameau vert (sinople) de sorbier (cormier).
Fonsorbes : De la préhistoire à la Résistance
Au Paléolithique
Il y eu vraisemblablement des populations humaines qui s’étaient établies sur le site de la ville. Ce qui est attesté par les pierres taillées retrouvées régulièrement dans le sol.
À l’Antiquité
Le site de Fonsorbes était relativement vierge et dominé essentiellement par une vaste forêt (dont il reste aujourd’hui la forêt de Bouconne). Fonsorbes existait-elle à l’époque de la conquête romaine ? Un camp romain n’aurait-il pas été établi sur le site ?
Questions que s’était posé un instituteur de Fonsorbes du XIXe siècle dans son ouvrage « Commune de Fonsorbes ». En effet, Fonsorbes avait conservé les traces de la grande organisation des voies romaines. Le plan cadastral semble avoir porté, d’après l’instituteur, le tracé de la route désigné sous le nom de chemin « salinier ».
Lire l’ouvrage de l’instituteur
Au Moyen Age
L’appellation de Fonsorbes est attestée dès 950 après J-C, lorsque le comte Sanche Ier d’Astarac, suzerain des Orbessan, donna Fonsorbes aux Hospitaliers, ordre religieux qui y fonda une sauveté. Fonsorbes est ainsi partagée entre les religieux et les seigneurs laïcs, les Orbessan.
Ces ordres s’étaient multipliés vers l’an 1000 du fait de croyances populaires qui voulaient que la fin du monde approchât. D’après la première charte de la ville, Fonsorbes y est décrite, au moment de la prise de possession par cet ordre, comme un vaste espace inculte couvert de bois et de bruyère au milieu desquels était construite, à l’angle des deux routes de Toulouse à Bonrepos et à la Salvetat de Sainte-Foy, une bien modeste maison qui sera le premier palais de l’ordre.
Au XIIIe siècle, Fonsorbes affronte les milices communales envoyées par les Capitouls afin de sécuriser les routes et commerces. En effet, Bernard d’Orbessan, seigneur, faisait payer les droits de passages aux marchands, pratiquant par la même occasion le brigandage. Il fut condamné à la participation à une croisade et la forteresse de Fonsorbes fut démantelée.
À l’Époque Moderne : Fonsorbes, « La Petite Vendée » et la Révolution Française.
Bien que la Révolution Française sembla être accueillie avec assez d’enthousiasme dès 1790, même par le clergé, l’arrière pays de l’Ouest toulousain fut surnommé « La Petite Vendée » en référence à la région qui s’opposa à la Révolution Française. Fonsorbes qui en fait partie, sera assiégée en 1799, 19 Thermidor de l’An VII de la Révolution, par les Royalistes du Midi qui faisaient route vers Toulouse. Des insurrections partielles éclataient dans toute la région aux cris de « Vive la Religion ! Vive le Roi ». « Les Chapeaux Noirs » originaires de l’arrière pays tentaient de remettre la monarchie au pouvoir.
Ils attaquèrent Fonsorbes en détruisant ses archives et son arbre de la Liberté. « Les insurgés pénétrèrent dans l’Hôtel-de-Ville, jetèrent les papiers des archives et les brûlèrent sur la place publique ». Ces derniers sont contre-attaqués par les Républicains et repoussés jusqu’à Muret.
À la bataille de Montréjeau, non loin de Fonsorbes, les Royalistes perdent près de deux milles hommes face aux Républicains.
À l’Époque Contemporaine
La vigne faisait de cette localité une des plus riches du canton, « le vin était une des principales récoltes de la communauté » avec la pomme de terre, le maïs, le lin etc.
Mais comme bon nombre de villes et villages français, dès 1883, les vignobles de Fonsorbes seront détruits par le phylloxéra entraînant un important exode rural vers Toulouse. Il y aura alors 528 habitants, le plus faible chiffre démographique jamais connu par Fonsorbes.
Quelques dates marquantes concernant le patrimoine de la ville :
- Destruction du château en ruine en 1839 et 1843
- Construction du presbytère non sans quelques difficultés au 1839
- Restauration de l’église en 1863
- Construction de la mairie en 1876
- Construction du poids public en 1886
- Construction de l’école des filles en 1888 au Trépadé
Jean d’Aligny, Yvonne Lagrange et Henri Bertrand Calvayrac : trois figures emblématiques de la résistance fonsorbaise lors de la seconde guerre mondiale.
Découvrez leur biographie :
Un mémorial dédié aux victimes des guerres
En mai 2016, un nouveau monument a été édifié en l’honneur des victimes de la résistance et de la déportation venant rejoindre le Monument aux morts actuel. Ce monument a vu le jour grâce au travail commun de la commission « implication citoyenne » et de la jeunesse Fonsorbaise. Collégiens et lycéens Fonsorbais, ont œuvré sur les symboles de la résistance. Ils ont alors proposé plusieurs maquettes. Les agents des services techniques qui avaient en charge la réalisation du monument, ont alors apporté leur expertise technique afin que ce monument s’inscrive le plus harmonieusement possible dans son environnement. De nombreuses réunions de la commission, nourries d’échanges et de débats, ont permis d’aboutir au projet définitif.
Découvrez la signification de ce monument
La jeunesse fonsorbaise impliquée dans leur travail de mémoire
Les jeunes Fonsorbais du collège de Cantelauze continuent à faire vivre l’histoire de Fonsorbes et la mémoire des guerres, au travers de leurs travaux mis en valeur sur leur site Les enfants de Fonsorbes d’hier à aujourd’hui